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D’un côté la vie économique doit être plus éthique, de l’autre l’économie doit, au delà de sa mathématisation systématique, réfléchir aux outils qui mesurent les réalités qu’elle évalue. Aristote se situe à égale distance d’écueils bien connus des économistes : le dogmatisme des rationalisations artificielles et les sirènes d’un empirisme à la limite de l’irrationnel. Cet ouvrage à la lecture aisée démontre avec force la modernité de l’enseignement d’Aristote.

Françoise Kleltz-Drapeau, docteur en philosophie, enseigne à la Sorbonne Nouvelle Paris III les pratiques universitaires de lecture. À l’université Paris XI et dans le cadre de l’Espace Éthique, elle intervient sur les liens entre la médecine et la philosophie. Elle est membre d’un comité d’éthique en recherche biomédicale.

Si on trouve chez Bachelard (1884-1962) une justification de la philosophie des sciences à travers la nécessité d’être rigoureux et de travailler, mais également une justification de la philosophie de la poésie à travers la philosophie du rêve, on ne voit nulle part une philosophie expliquant pourquoi il importe de tenir ensemble la dualité travail-rêve, rêve-travail. Bachelard fait de la métaphysique à sa façon. Mais que suggère le détour qu’il emprunte ?

Bertrand Vergely, philosophe, a enseigné à Sciences-Po Paris. Il est professeur en classes préparatoires littéraires à Orléans et donne aujourd’hui des cours à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge. Il est l’auteur de très nombreux ouvrages de philosophie et d’essais dont La Foi ou la nostalgie de l’admirable (Albin Michel, 2003), Le Silence de Dieu (Presse de la Renaissance, 2006), Retour à l’émerveillement (Albin Michel, 2010), Deviens qui tu es (Albin Michel, 2014), La Tentation de l’homme-Dieu (Le Passeur, 2015).

La seconde épigraphe de Voyage au bout de la nuit s‘achève sur ces mots énigmatiques : «(…) et puis d’abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux. C’est de l’autre côté de la vie.» Alors que le roman est très avancé, une phrase semblable apparaît : «Du dedans et les yeux presque fermés.» Le rapprochement de ces deux phrases incite à lire le roman de Céline (1894-1961) moins comme on l’a longtemps considéré – comme un roman réaliste voire naturaliste – que comme le récit de la vision intérieure et hallucinée d’un homme descendu aux enfers de la Grande Guerre et qui n’en serait pas remonté. 

Marie-Anne Charbonnier, agrégée de lettres classiques, est professeur de chaire supérieure au lycée Henri-IV où elle a enseigné la littérature en classe de khâgne.

Comparer Molière et Shakespeare ? L’exercice est inhabituel, mais il permet de découvrir, au delà de leurs différences, ce qui les rapproche. Cette comparaison se fait au cours d’un voyage dans un monde autre, celui du théâtre, où l’on s’émerveille et où est transfigurée la vision du monde ordinaire. On peut alors, en compagnie de ces « deux frères amis », se laisser ravir dans

« l’invraisemblable, vrai chemin vers le réel». 

Sir Michael Edwards, poète, écrivain et essayiste en français et en anglais, est membre de l'Académie française, professeur émérite au Collège de France et Fellow honoraire de Christ's College, Cambridge. Sa poésie s'accompagne d'une longue réflexion sur la philosophie de la création littéraire fondée, comme ses analyses de la peinture, de la musique, de la philosophie sur une théologie du vécu.